EBNI OUA SKOUT  (CONSTRUIS ET TAIS – TOI).

Montrer les dessous des choses est toujours hasardeux, périlleux, voire dangereux surtout dans un environnement où les us du moment impliquent que «  l’élu du peuple » agisse dans le plus grand secret pour masquer un interventionnisme fallacieux et nauséabond vis – à – vis de la Loi de la République irréprochable et du Citoyen.  L’opprobre, se présentant telle une justice immanente, qui ne manquerait pas de frapper l’ensemble de la classe politique nous fait obligation de mentionner que la situation que nous relatons ci-après ne concerne que quelques élus, heureusement, qui font de leur mandat censé être populaire, un instrument pour satisfaire un appétit insatiable d’affairistes que rien ne rebute, fait hésiter ou ne gêne, la fin justifiant les moyens .

En effet, alors que partout ailleurs dans le monde, comme dans le reste du pays, les déviations aux règles de l’Urbanisme sont sanctionnées avec une grande sévérité, ici, dans notre cité qui n’est plus la « Coquette », on tergiverse avec force détours dans la mise en œuvre de la Loi quand elle n’est pas sciemment éludée, question de plaire au demandeur en fonction de sa « position », les élus peu regardants et sans scrupules se faisant un malin plaisir à entraver le cheminement naturel des décisions prises dans le respect des dispositions légales combien même arrêtées collégialement en conseil. Évidemment que les irrégularités ciblées ne concernent pas les premiers venus, ce sont les « bras-longs » qui font des passe-droits leur sport favori avec la bénédiction « bien sûr » généreuse de leurs protecteurs et, il va sans dire que ceci n’aboutissant jamais sans contrepartie sonnante et trébuchante.

Cette forme de « cancer social » qui gagne et gangrène quelques élus,  toujours les mêmes, font que, de temps en temps, naissent des ensembles ne figurant dans aucun plan d’urbanisme préétabli et dont les situations pour le moins scabreuses sont volontairement tues pour éviter que cela ne s’ébruite.

Les élus intègres, loyaux et respectueux des valeurs de la République, bien que devenant une denrée rare, ne peuvent afficher ouvertement leur opposition sans craindre des coups fourrés d’une sphère prête à tout pour couvrir le brouhaha de ceux qui tiennent à lever le voile sur les « dessous des choses ».

Les pagodes du littoral corse, malgré le tapage politique et médiatique des indépendantistes, les constructions anarchiques à Tlemcen, Alger et dans d’autres wilayas du territoire n’ont pas fait hésiter leurs responsables à faire usage implacablement des dispositions de la Loi (poursuites judiciaires) pour démolir les édifices bâtis dans l’esprit de mettre la société devant le fait accompli. Raison a été donnée à la Loi et rien qu’à la Loi, tout en considérant que sa seule autorité, froide et implacable, est opposable dans la plénitude de sa force. Alors, toute gesticulation n’est que pure vanité. Il est criminel de tolérer des « cercles vertueux des passe-droits » et admettre par ailleurs que des administrés anonymes servent de larrons et de leurres pour l’exemple. La Loi est une et indivisible et ne saurait contredire la morale de la Fable de Jean de la Fontaine à savoir « Les animaux malades de la peste » qui précise : « Selon que vous serez puissant ou misérable,   Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».  Jeter son dévolu sur une parcelle de terrain ou étendre sa propriété sans autorisation préalable pour ensuite en revendiquer le titre, cela ne doit pas être recevable dans le domaine public et c’est le rôle de l’Administration d’y veiller scrupuleusement et spécialement quand des arrêtés de démolition sont déjà établis à juste titre. La vindicte populaire n’est jamais en manque de sagacité pour décrire des situations ubuesques comme cette cité du quartier « le Rocher » à titre d’exemple, devenu par les pratiques qui y ont cours et par le laxisme des autorités une véritable jungle. Ce qui fut un beau quartier est désormais surnommé « Ebni oua skout »  à traduire littéralement par «  Construis et tais-toi ». Et là où l’on perd tout sens de discernement, c’est que nous venons d’apprendre, par une information de source autorisée qu’un lot de terrain conséquent par ses dimensions vient d’être accaparé  par «UN SÛR DE LUI» sans coup férir, nous espérons à tout le moins que cette usurpation des droits de la commune a été opérée à l’insu de ladite autorité, quant au voisinage il semble que les résidents ignorent jusqu’à l’existence de cette parcelle « don du ciel » ».

Cinq faux-poivriers de quelque quarante ans d’âge ont été rasés sans scrupule. Un autre résident, réalisant une extension intra muros, a arraché deux oliviers – à l’extérieur de sa maison – presque centenaires : un lourd silence de cette « société civile » autoproclamée qui n’a pas manqué de donner de la voix pour un problème qui n’en était pas un il n’y a pas si longtemps et, autour duquel, trop de non-dits apparaissent, donne la pleine mesure de l’éclectisme entretenu dans ce que sous-entend la défense de l’environnement. Et puis qu’attend l’APC pour déposer plainte sachant qu’il s’agit, en premier lieu, de ses biens ?  Cette réaction sera la garantie de son dédouanement lorsque le passé finira par rattraper les prédateurs. Et demain arrivera fatalement, et cela sera un autre jour.

 

2 thoughts on “EBNI OUA SKOUT  (CONSTRUIS ET TAIS – TOI).

  1. Qu’attendez vous de l’ochlocratie ? a part le comportement racailleux !!
    C’est en effet frappant le diléttantttisme affreux dans la gestion de la res publica, de l’anarchie pure dans tous les domaines,Bouteflika a superbement inauguré une orniére de populisme jamais vu dans l’histoire de notre pays !!
    Pour le grand malheur de notre pays, le régime politique a pu insérer dans le subconscient de la population une formule de décadence faisant croire que la fin justifie les moyens -dabbar rassak-

    Qu’attendez vous d’une population qui s’évertue de cette logique aussi finaliste? a part d’etre propulsé dans l’abime de la corruption généralisée.
    Qu’attenez vous d’une élite politique constituée de farceurs et qui n’a jamais été un model de reférences aux citoyens d’en bas ? D’une administration publique constituée d’une pléthore de gens ayant une forte propension a la corruption ?
    Je souhaite comme le fut Danté au moyen age, pouvoir un jour jeter tous ces prévaricateurs dans les cercles les plus profonds de l’enfer !!!!

  2. Il y a deux principes et deux manières de concevoir une administration et qui donnent des résultats différents :

    -la première : une administration qui a pour but de faciliter la vie du citoyen, améliorer son confort, se rapprocher de lui, l’accompagner , l’aider …. Ce type de principe est celui sur lequel est basée l’administration dans les pays occidentaux et qui fait de l’administration un allié du citoyen presque un compagnon. Une administration au service du citoyen et se traduit par un accueil chaleureux, une prise en charge de la demande, une célérité dans la réponse… En fait vous quittez l’administration et vous êtes soulagé de votre problème, confiant dans votre pays……C’est une administration qui gère la cité au profit du citoyen. C’est l’administration publique ,un service de l’État à la disposition des citoyens
    – l’autre administration, la nôtre,

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