Électronique : Un premier colloque national réussi

Il n’est pas surprenant de clamer haut et fort que les premières puissances mondiales  doivent leur supériorité  militaire, industrielle et même économique grâce en grande partie  au segment de l’électronique qu’ils ont développé et entretenu même à perte dans leur secteur économique et  universitaire et ce,  à travers des programmes de recherche confiés à leur départements R&D respectif.

L’essor électronique en Algérie qui a débuté avec l’industrie “industrialisante” aurait pu basculer à l’avantage du pays si nos décideurs des années 80 ont maintenu le rythme de recherche et développement qu’a connu justement tous les secteurs touchant la technologie de pointe au début des années 70. Il est utile de souligner que le complexe électronique de Sidi Bel-Abbes a été le pionnier en matière de technologie de pointe au même titre que les Coréennes Samsung et Lucky Goldstar (LG). L’avantage qu’a eu ce fleuron électronique en Algérie sur ces même sociétés, c’est qu’à Sidi Bel-Abbes tout se fabriquait de la simple résistance au plus sophistiqué circuit intégré de l’époque en passant par les composants passifs (Toute variété de condensateurs). Il faut dire que le complexe lui-même abritait une dizaine d’unités de fabrication en électronique. La plus importante et la plus sophistiquée d’entre-elles était celle chargée de fabriquer les composants semi-conducteurs  (transistors, circuits intégrés et autres composants).Ici, il faut  souligner que des unités comme celles-ci se comptaient sur le bout des doigts à travers le monde, à cette époque. Nombreux sont les ingénieurs et visiteurs  étrangers en visite qui n’y croyaient pas à ce fabuleux bijou de haute technologie, construit par les Américains.Ces derniers assuraient le fonctionnement régulier et ont  continué à superviser les taches quotidiennes  jusqu’à leur départ définitif en 1982 après avoir formé tout un personnel et surtout après la main mise sur les installations par des cadres Algériens formés justement dans la “silicon valley” de Californie  et universités Américaines. Malheureusement, l’esprit commercial et de rentabilité qui a  prévalu dans les débuts des années 80 a fait basculer l’esprit de recherche, d’innovation et de développement au profit d’une production bas de gamme et à moindre cout. S’en suivirent la fermeture une par une de toutes les unités de production du complexe pour laisser place à une société Coréenne qui devenait maitresse des lieux et n’y voyait que ses “produits”  et qui devaient être dotés de ses “composants”.

Combien sont-ils nos universitaires et professeurs qui sont passés par cette unité en proposant des sujets de recherche dans le domaine  des semi-conducteurs? Nous ne pouvons étaler ici tout l’historique de ce complexe  grand public, mais ce colloque national sur la promotion de l’électronique arrive probablement à point pour combler un vide immense même si le ministère de la défense nationale avait aussi annoncé les couleurs il y a moins de deux ans dans ce secteur;  mais-  faut-il le souligner-  que le pays possédait  beaucoup de potentialités dans le domaine.

En coorganisant ce colloque national où il est fait part de plus 420 participants venus de divers horizons (Universités,instituts, sociétés privées et autres institutions) , l’entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) se veut un partenaire incontournable dans l’édification de la plateforme électronique du pays qui a été décidée par la plus haute autorité de l’état et dont la wilaya de Sidi Bel-abbes se veut être la plaque tournante de toutes les activités y afférentes . Cette zone pilote  telle que préconisée par les autorités est dictée par l’exigence d’un environnement électronique  qui est déjà prêt sur place de par une expérience considérable acquise durant plus de trois décennies conjugué à une maitrise de l’outil de production. A cela s’ajoute bien sur, la loi du 29 juin 2010 fixant ou définissant  la wilaya de Sidi Bel-Abbes comme pôle de l’excellence dans le domaine de l’électronique.

Ce colloque organisé sous le haut patronage  du ministère de la PME et PMI et de la promotion de l’investissement et de la wilaya de Sidi Bel-Abbes avec la collaboration  de l’ENIE a démarré ses travaux hier le 23 janvier  au niveau du rectorat de l’université Djillali Liabes en présence des directeurs centraux de la wilaya chargés respectivement de l’énergie et des mines , de l’éducation, du transport, du commerce ainsi que le président de la chambre du commerce, l’ANDI et autres organismes invités. Après la cérémonie d’ouverture par les représentants du Ministère Mohamed Ould Mohamedi et de la wilaya suivi de plusieurs interventions des différentes directions de l’exécutif ont mis en exergue la nécessité de propulser et de promouvoir ce secteur de l’industrie. Il était même question pour L’ENIE,  principale roue motrice de l’électronique qui a fait l’objet dernièrement d’un effacement de toutes ses dettes et dès lors préserver  ses 1100 travailleurs, compte rouvrir les fameuses unités fermées pour divers motifs. L’exemple de l’unité de Ras El Ma ex Bedeau fermée aussi, est plus que frappant; car aujourd’hui à l’heure  de la TNT , du WIFI et du WLL , il est très impératif de faire appel à son expertise dans le domaine de fabrication d’antennes de haute fréquence au lieu de les importer de Chine. L’après-midi a été consacré aux travaux des différents ateliers crées en la circonstance en vue d’aboutir à des recommandations.

Aujourd’hui deuxième et dernier jour de ce colloque , pour la clôture des travaux, dès la reprise et en marge de plusieurs protocoles signés entre le secteur de l’industrie représenté par l’ENIE et les instituts de formation professionnelle venus en force des quatre coins du pays. Il y a lieu de noter la première signature ou mise à jour d’une convention déjà existante depuis les années 80 entre l’université Djillali Liabes et l’entreprise ENIE sur la promotion et développement de l’électronique ,hormis les deux protocoles signés avec des instituts de formation, la dernière et importante convention a été établie avec une entreprise importante en l’occurrence l’ENPS (panneaux de signalisation).Ensuite, les conclusions ou recommandations des cinq ateliers crées à savoir l’atelier de la stratégie industrielle en électronique,l’atelier sur les perspectives et moyens à la promotion de l’électronique,un autre sur la promotion de la sous-traitance et celui de développement du partenariat local et étranger et le dernier atelier qui discuta du rôle de la formation dans le domaine de l’électronique, ont été lues et convergent vers le même point;  à savoir  des recommandations destinées aux pouvoirs publics en vue de renforcer le soutien et  la synergie entre opérateurs de l’électronique en général.

Enfin, il est important de souligner que des anciens cadres dirigeants  et même ceux créateurs de Sonelec avant d’être ENIE pour n’en citer que M. Ghrib chef de projet du complexe électronique sous Sonelec dans les années 70 ensuite Directeur Général avant d’être ministre en 1989 et Meflah ancien administrateur de l’ENIE qui ont répondu présents à l’appel lancé par l’entreprise .

 

4 thoughts on “Électronique : Un premier colloque national réussi

  1. Bonsoir a tous ,
    Ce que je comprends que c’était un colloque de fonctionnaires, n’es pas !!! lolll quand on va comprendre que l’industrie c’est du business, c’est bla bla bla le business est ailleurs, aucune roadmap industriels !! du coup par coup !! aucune liberté d’entreprendre ou de s’associer avec des labo étranger, système financier inexistant pour aider et prendre des risques dans des petite PME en développement..ect..ect.., au mieux c’est la re invention de la roue ,et l’électronique pour les autorités c’est fabriquer des télévision plate lolll , vos meilleurs ingénieurs belabesien sont chez Cisco et autres géant et pas pistonné que je sache loll et beaucoup sont des staff de management assez costaux et ça prouve qu’ il y a un shortcut qq part n’es pas ? , éclairer-moi si je suis Acoté de la plaque pour cela j’attend les recommandations promise par Mr cuty , merci a vous

  2. Monsieur Morsli soit vous etes naif soit il vous faut un peut de professionnalisme.Quand vous dites que Monsieur GHRIB etait present vous ne dites pas au lecteur pourquoi.
    Moi je vaiss vous le dire Monsieur GHRIB etait present parce qu’il est au courant que l’etat a donne l’argent a l’
    ENIE et qu’il espere avoir sa part du gateau en signant quelques contrats.{SHEMHA }
    Pourquoi Monsieur GHRIB n’a jamais assiste auparavant lorseque l’ENIE etait dans la boue?
    Quand a meflah khali el bir begtah.

  3. Un colloque pour la promotion de l’électronique est une bonne chose et il est souhaitable aussi que soit établi, dans ce cadre, un diagnostic pour identifier les causes qui nous ont retardés en matière de recherche. On peut certainement dire que de telles rencontres viennent à point nommé lorsqu’elles ont lieu à la veille de la prise de décisions importantes.

    Espérons que les spécialistes réunis pour la circonstance sauront mettre le doigt sur les questions essentielles et que l’approche qu’ils feront des problèmes vécus soit vraiment scientifique. Il est temps que l’on réduise au maximum l’espace accordé au hasard et aux risques.

    Parler de promotion suppose que l’on soit décidé à retourner aux «bonnes manières», lesquelles font primer l’activité, l’observation, la compréhension, l’expérimentation, la comparaison, l’explication, etc.

    La promotion de la recherche exige que l’on sache récompenser l’effort, que l’on ne sous-estime plus les compétences et que, surtout, on ne laisse plus nos génies nous filer entre les doigts.

  4. Cher Morsli
    En liant votre article, je me suis dit que peut être on n’a pas assisté au même colloque tant votre article verse dans l’autosatisfaction béate. En effet il y avait plus 420 participants venus de divers horizons…. Surtout des …. Directeurs centraux venus de la quasi-totalité des Wilayas, mais très peu d’acteurs de électronique comme toujours. A titre d’exemple, Le chef de département Électronique a été oublié…. D’autres également !
    Maintenant si on veut réellement monter le pôle d’excellence technologique, ce n’est as de la sorte qu’il va falloir procéder en invitant une majorité d’administrateurs et en omettant les compétences. Donnons toutes ses chances à l’excellence !
    Je reviendrai plus tard et avec force de détails sur le contenu des recommandations.

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