À l’occasion du premier novembre 1954 , une date qui demeure un symbole pour tous les Algériens, Bel-abbes info a fait exception, cette année de 2016 représentant le 62ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale. Ayant été informé d’un fait unique en son genre qui concernait le retour régulier de France, d’une personne très spéciale à Sidi Brahim,une localité située à une dizaine de km au Nord-Est de Sidi Bel Abbes. Cette personne résidente en France (un émigré) ne rate jamais l’occasion du 1er Novembre ,il prend l’avion vers l’Algérie pour célébrer en famille chaque année, cette commémoration à Sidi Brahim et c’est devenu un rituel pour lui depuis 1964.Bel-abbes info est allé à sa rencontre à son domicile de Sidi Brahim pour suivre cet évènement de près.
Il s’agit de M. Mohamed Beldja , à 77 ans il est toujours debout avec une mémoire infaillible qui lui permet de se rappeler des petits détails depuis son très jeune age . Il raconte à l’occasion qu’il travaillait dans une entreprise spécialisée dans la réalisation des ponts , son chef , un communiste de l’époque jouissait d’une notoriété au sein de la population locale à tel point qu’il est resté jusqu’au 1964 , date où il décida de rejoindre l’hexagone et décida de prendre le jeune « Hama » , un surnom attribué à Mohamed Beldja qu’il lui reste à nos jours.
Il est parti en France certes alors âgé d’à peine 25 ans, mais il n’a jamais oublié son enfance et surtout les deux dernières années post indépendance qu’ils l’ont forgé et façonné pour ne ne jamais oublier cette fête nationale à tel point qu’il ne peut s’en passer de venir en Algérie spécialement pour hisser haut le drapeau sur sa demeure à la veille du 1er Novembre. Il n’a jamais raté dit-il un seul 1er novembre, « je viens spécialement en Algérie pour le célébrer dans ma maison » , il vient pour marquer sa présence chaque premier novembre de chaque année en arborant sa demeure des couleurs Algériennes. Une journée hautement symbolique pour Hadj Mohamed Beldja qu’il fête régulièrement à Sidi Brahim, avec sa femme dans sa somptueuse demeure sur l’Avenue des Martyrs. Une maison d’ailleurs qu’il transforme en salle de fête et la « met à la disposition des plus démunis de Sidi Brahim » qui ne peuvent se permettre le luxe de payer une salle de fete , insiste-t-il.
Ironie du sort, de l’autre coté de la méditerranée, Hadj Mohamed Beldja habite juste en face de la villa où ont eu lieu les accords d’ Evian , un autre lieu et point fort qui en fait de lui un nationaliste et patriote hors pair , il dit qu’il contemple chaque soir à partir de son domicile cette villa qui le fait vivre les moments intenses de sa vie et de là , c’est devenu une obligation pour lui de faire le voyage chaque année, à la vieille du premier novembre pour sentir la liberté et la fierté d’être un homme libre !