« On ne doit jouer franc jeu quand les autres trichent ».
Par N. Ammouri.
Rendez-vous compte de l’indélicatesse d’une commission paritaire pourtant statutaire qui va requérir l’aide du Ministère pour éclairer sa lanterne sur un dossier que la dernière des chaumières de Sidi-Bel-Abbès a fini par s’en imprégner tant les déviances ont fait scandale. Dans une enceinte où il n’est vie que de raison, il aurait été naturel de s’adosser aux réquisits d’une démarche scientifique pour rechercher une solution à un problème dont l’hypothèse se réduit à une équation simple, les incriminés ayant falsifié leurs diplômes ou non, pourquoi continuer à tergiverser ?
Nous n’avons pas été surpris par cette attitude immature, nous l’avions déjà envisagée dans notre précédent écrit en l’annonçant dans le titre et dans le corps du sujet faisant allusion « au jeu de Paume » qui pouvait être interprété de deux manières : jeu de raquettes avec renvoi de balle et aussi obligation aux délégués de la Convention de 1789 de n’en sortir qu’avec une décision, après qu’ils aient juré de tenir leur engagement.
Pour gérer une affaire simple, les membres de la Commission à qui incombe la tâche de se prononcer sur un dossier déjà macéré avec ses ingrédients, continuent de faire la moue que n’expliquent ni le oui ni le (ni ni) non. Que faut-il faire alors, continuer à tempérer pour une mise hors jeu qui les arrangerait pour ne pas avoir à s’impliquer et, par voie de conséquence, à se mouiller.
Sont-ils touchés par le syndrome de Peter Pan, comme il semblerait qu’ils aient du mal à gérer leur sentiment au demeurant puéril comme s’ils étaient toujours bloqués dans leur enfance ? Ils se retrouvent donc démunis et angoissés face à l’inconnue du monde des grands et, donc, immatures dans un contexte qui n’a rien de merveilleux.
Trêve de plaisanterie : que le Rectorat de l’Université de Sidi-Bel-Abbès et le Ministère concerné prennent leurs responsabilités, la gaminerie s’arrête à la sortie d’une crèche ; le monde adulte a besoin de discernement et de fermeté. L’Université doit être la première référence à la probité pour ouvrir la Société à l’intelligence.
Il n’est pas concevable que le malhonnête puisse y accéder, faute de quoi, on pencherait pour le tout-pourri ce que nous n’osons croire pour continuer à vivre. De chrysanthème en chrysanthème on allongerait la procession d’un enterrement de première classe, c’est, en tout cas, ce qu’espèrent les ennemis du savoir qui ne réussissent que dans le trouble et la cécité de l’ignorance.
Plus qu’un combat que nous menons, c’est de vérité à laquelle nous sommes confrontés qui nous assène l’obligation de mettre à bas les fossoyeurs de notre Université d’autant que le mythomane a vocation de faire de son propre mensonge une vérité absolue. L’Université doit faire sienne la citation de Gil BLUTEAU par laquelle nous avons entamé le présent article.