Journée de la femme : Une majorité silencieuse.

 

Même si la journée du 8 mars a été précédée par un article de notre ami Salim A, évènement oblige, dans lequel il relate  dans son compte-rendu ,malheureusement publié aujourd’hui, les festivités organisées ici et là à travers la wilaya et ironie du sort,dans sa photo de la une , une femme avec un “haik” (tiens ! tien ! le haik est toujours d’actualité à SBA) s’apprete à franchir la porte de la maison de l’état civil, il n’en demeure que la journée du 8 mars est généralement marquée par les mêmes formes de célébration se résumant  en des exhibitions corporelles et autres chants frisant parfois le ridicule associées à des remises de cadeaux et autres diplômes alors que le vrai débat sur Le rôle de la femme dans la société devrait être relancé par des femmes “chef d’entreprises”, “cadres et cadres sup” surtout sans omettre cette majorité silencieuse qui généralement reste à la maison et dont  un commentaire  d’un lecteur ,publié l’année écoulée, jour pour  jour sur BAI ,mérite d’être repris en cette journée pas comme les autres, doit-on le signaler mais dans la forme et le fonds ressemblent étrangement aux autres 8 mars.

Extrait du commentaire (signé Moudjahed avec photo):
Je parle de ces algériennes vraies battantes et humbles, lettrées ou analphabètes qui sont cloîtrées dans leur maison, presque séquestrées par la bêtise archaïque des charlatans et des simples d’esprit sous le prétexte de l’islam ou de l’honneur.
Car il n’échappe à personne que la question des droits de la femme en Algérie relèvent aussi et surtout, de la culture d’une société. Il y a lieu au sein de cette société, aux traditions séculaires, attachée à sa religion, de faire face aux images stéréotypées, parfois s’inscrivant en porte-à-faux avec l’islam que l’on véhicule concernant la femme ou du régime patriarcal archaïque de la société arabe en général .
Il n’y a que les arabes qui mettent en second plan le statut de la femme, d’où les freins d’émancipation de la société arabo-musulmane.
D’ailleurs, si la femme algérienne occupe aujourd’hui de hautes fonctions de l’Etat, notamment ministre, ambassadrice, parlementaire, chef d’entreprise et meme au Conseil de la Nation et demande l’amendement du code de la famille et celui du code de la nationalité ou la révision de la Constitution en proposant l’introduction de dispositions pour la promotion des droits politiques de la femme en Algérie.
Alors que le problème est ailleurs.
J’ose dire l’envers de la médaille : l’aspect social et culturel occulté.
Il a été prêté attention au côté juridique au détriment des implications de protection sociale et de” l’institution du mariage et de la famille ” et de l’enfance.
Dans l’éducation dans tous ses volets même sexuelle.
L’accès au travail digne aux femmes.
La formation professionnelle et artisanale, ne dit-on pas “que ’une femme doit toujours à son doigt un métier”
toute la protection sociale ,de la grossesse et la maternité à la crèche en passant par la délinquance juvénile des adolescentes.
Donc La société musulmane algérienne et le pouvoir étatique ont du pain sur la planche dans ce domaine.
Ceci dit :
Je pense qu’il reste du chemin à parcourir et que des décisions audacieuses et un ijtihad salutaire doivent être pris en la faveur de la femme algérienne ce qui constitueras en fait une amorce pour le bien être de toute la société pour être en diapason avec sa religion et la modernité.

2 thoughts on “Journée de la femme : Une majorité silencieuse.

  1. Chère Abassia bonjour votre commentaire en dit long et combien nous sommes désolés de nous sentir en position de faiblesse malgré tous nos efforts et nos sacrifices depuis des generations notre combat doit persister et sans relâche pour ne pas réduire la femme aux travaux ménagers comme vous dites si bien et être considérée comme une potiche (mariage avec 4 femmes) que les femmes cessent de se marier avec des moins que rien,des hommes divorcés,ignards,débiles et que les femmes doivent choisir des hommes qui ont de la considération pour la femme et prendre soin d’elle et que ce soit une CONDITION primordiale pour qu’elle s’épanouisse en toute liberté des femmes aux commandes pour bâtir et éduquer les generations futures.Les femmes Magistrats, les femmes militaires,les femmes chirurgiens ,chercheurs etc… elles sont partout elles sont le Pilier de notre vaste et beau Pays.LA REUISSITE C’EST DU SAVOIR,DU SAVOIR FAIRE.

  2. Bonne fête, mesdames!
    Dans toute la planète, depuis de nombreuses années, les femmes fêtent leur journée internationale, une demi dans notre Bled pour nous rappeler encore que nous ne valons presque rien alors que nous représentons plus de la moitié de la population. Cependant, j’espère mesdames que vous avez profité tout de même de cette demi-journée pour la célébrer sans complexes, avec ferveur et à l’unisson car c’est seulement comme cela que nous obtiendrons nos droits.
    En effet, au 21 siècle, nous sommes encore très loin de l’égalité, car la plupart parmi nous se font encore exploiter, dominer, dévaloriser et bafouer quotidiennement.
    Quant aux sphères du pouvoir politique, nous représentons une infime partie des gouvernants, Ce n’est pourtant ni le don du travail bien fait, ni celui de la parole qui nous manque, ni le bon jugement. Les femmes l’ont prouvé à travers notre histoire pour ne parler que de la plus récente: contribution à l’acquisition de l’indépendance de notre pays, combat contre le terrorisme…..
    Malgré une législation de plus en plus en faveur de la femme, son application sur le terrain reste dérisoire. Comment pourrait-elle en bénéficier dans une société patriarcale, égoïste, limitant le rôle de la femme principalement aux travaux ménagers.

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