Dans un souk hebdomadaire populaire d’une cité traditionnelle.
La véhémence bat son plein, coté bien :
L’échange de valeurs d’usages se transforme en profit pour les mercantilistes.
Pour les consommateurs, une valeur d’usage pour se satisfaire en bien.
L’animation bat son plein, coté service :
C’est tout un art de distraction, d’ouïe et d’optique.
Les baladins avec art, cultivent la curiosité,
L’amusement, la distraction, le divertissement et le passe-temps.
La largesse est laissée au gré des spectateurs.
Un véritable histrion se présentant dans un espace bien étroit du souk, en présence d’un animal carnassier domestique appelé trivialement le «chat ».
Avant le début de sa féerie et devant les regards fouineurs de passants.
L’amuseur encartonne son animal dans son petit panier puis le caparaçonne avec une étoffe en laine.
Le spectacle prend effet avec des mini- histoires et des blagues causant rire, joie et satisfaction.
Les badauds forment une ronde et se cristallisent en spectateurs.
Le charisme du paillasse garantis encore plus l’attirance des passagers.
Chaque début d’histoire, une précognition est exposée pour une juste réponse suivie d’une récompense.
L’acteur attise l’assistance en entrevoyant volontairement l’animal se trouvant dans le panier pour mieux les éclairer dans leurs réponses.
La foule curieuse et certaine tonitrue : c’est un chat ! C’est un chat !oui ! C’est un chat ! Je le jure que c’est un chat !
L’artiste bafouille, en chantant, leur réfute la négation de leur réfutation.
Un pari onéreux et vicieux s’amorce, la foule certaine de la véracité de la chose contenue dans le panier, elle avance des dinars pour la mise et pour le spectacle.
Des dinars ravitaillent le chiffre d’affaire de son show.
Point de réponse tant que le seuil du chiffre d’affaire n’est point atteint.
Les histoires, le rire et les plaisanteries tarabiscotent une animation captivante et le cerceau de la foule grossi humainement, l’argent coule à flot, le pari parait être gagner d’avance.
La ruse n’est pas encore dévoilée, la pression, la curiosité et l’animation font vibrer les portefeuilles.
Deux heures de spectacle permet de recouvrir bien les frais de la semaine c’est bien le salaire arraché dans ce souk.
La fin du show s’annonce, la réponse est dans le couffin.
Il enlève le tissu du panier et fait sortir ingénument l’animal.
Toute la foule se mit à crier ! C’est un chat ! Tu vois !‘C’est un chat ! On vous a bien dit que c’était un chat !
Et l’amuseur impassible et serein, interverti l’animal mais preuve à l’appui.
Il achève par le fait ce pari tant attendu.
Vous voyez bien que ce n’est pas du tout un « chat » mais bien une « chatte ».
Moralité populaire, l’observation est essentielle, et l’essentiel est invisible pour les yeux comme disait le petit prince et les hommes ont souvent oublié cette vérité !