Par Abdelhamid Abdeddaïm.
«La résignation allège tous les maux sans remède » (Horace Walpole)
« L’impuissance est la forme la plus courante de la résignation ». (Yvan Audouard).
La résignation c’est ce contre quoi je me suis toujours battu, il y a des choses possibles et d’autres qu’il serait illusoire d’aborder ou de transformer. Le Lac a été réalisé par nos prédécesseurs, à force de bras, à la pelle et à la pioche alors qu’avec les moyens dont on dispose actuellement ça serait une partie de plaisir. Ne restent alors, pour ce faire, que l’imagination d’une vision prospective et une volonté pour disposer d’une nature maitrisable à cette échelle. Je ne suis pas dans l’utopie, je suis dans le concret. La Convention de Stockholm c’est plus complexe et exige un enchevêtrement de responsabilité qu’on n’est pas en mesure de maitriser eu égard au degré de déliquescence de notre administration ne pouvant en aucune manière coordonner toutes les implications qu’appelle un tel protocole.
La Convention qu’on évoque porte sur –et je cite : « les polluants organiques de 2001, vise à éliminer douze produits chimiques particulièrement polluants car très toxiques bioaccumulables, difficilement dégradables et disséminables sur de longues distances ».
Les Dirty Dozen (les douze vilains) que l’on souhaite éliminer sont, depuis 2009, complétés par neuf (9) autres composés et la liste ne cesse d’augmenter.
Ces polluants organiques persistants sont tous des dérivés organochlorés connus plus habituellement sous les appellations de pesticides PCB Dioxine. Ladite Convention vise, autant que faire se peut, à la consécration du principe de précaution avec toutes les arguties juridiques qu’appelle un suivi tatillon que seuls les pays avancés peuvent maîtriser eu égard au niveau de conscience de leurs utilisateurs. En revanche le Lac que nous espérons protéger est largement à notre portée, même pour l’agrandir avec également l’extension d’une forêt environnante : c’est peut-être un rêve mais sa concrétisation est possible en peu de temps et sans grandes mobilisations de moyens financiers et, en plus, cela pourrait être un thème attractif et mobilisateur pour nos jeunes en quête d’un idéal autre qu’une consommation forcenée et d’une évasion vers un monde virtuel embelli par des clichés tenaces. Il faut dire, à leur décharge, que leur pays ne leur offre rien en échange en matière de loisirs et de culture en alternative.
Si l’on n’avait jeté un pavé dans la mare, le projet désastreux aurait continué son bonhomme de chemin ; notre objectif était de mobiliser l’opinion publique, c’est une première ! et nous avons confiance en nos forces de conviction pour faire valoir une réalisation plus conforme à l’aspect environnemental espéré par tous les adeptes d’une nature saine. Ce que nous espérons en revanche c’est de vous voir vous impliquer dans la sensibilisation du public et des autorités sur les dégâts irréversibles sur la santé que ne manquerait de causer la non-application de la Convention de Stockholm de 2001 ?
Le sujet est lourd, nous nous devons de l’entamer alors que nous ne nous en sommes même pas au tri sélectif des ordures qui serait une première étape pour la prise de conscience et ça ne serait pas Dalila qui me contredirait.
En tout cas, j’y crois pour le lac, pour les polluants qui j’espère ne s’assimileront pas au syndrome de Stockholm. Nous nous fierons à votre bonne volonté pour prendre en charge cette problématique, BAI ne pourrait s’y opposer, il en serait même ravi. Enfin gardons à l’esprit que le plaisir anonyme ne fait de tort à personne.
*Chacun a vécu ses propres obsessions, la mienne est de ne pas vivre à l’idée de taire des Abbassia.