Suite à des instructions formelles de Monsieur le Wali de la Wilaya de Sidi Bél-Abbès sur la prise en charge du cadre de vie et après que la ville de Sidi Bél-Abbès eut repris un tant soit peu de son attrait, la situation se dégrade de nouveau. Il n’y a pas un seul lieu qui ne soit infesté d’ordures et d’eau noirâtre, signe d’une déchéance consommée d’une ville qui n’assume pas encore son statut. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à faire une virée du côté de la cité des 494 Logements / Brémer, pour constater de visu l’anarchie, l’incurie et le laisser- aller qui y prévalent. Difficile pour le commun des mortels de se frayer un chemin dans les ruelles encombrantes et encombrées de cette cité. Les eaux usées qui ruissellent le long des chaussées ajoutent de la laideur à un décor fortement lugubre. Les passants sont contraints de faire de la gymnastique pour ne pas tomber nez en avant dans ces cloaques. La montée du mercure n’augure assurément rien de bon. Pour preuve, cet égout visible le long de ce Hai, qui se trouve juste dans le centre des immeubles, faute d’entretien, les canalisations sont obstruées. Les eaux se déversent à ciel ouvert et dégagent des odeurs nauséabondes
A l’intérieur de la dite citée, les conditions d’hygiène se sont encore plus détériorées. Certains citoyens ne se gênent aucunement pour obstruer les regards d’évacuation au mépris de toute mesure de sécurité. En conséquence, les personnes qui fréquentent cet endroit endurent toutes les peines du monde à circuler au milieu de ces eaux usées croupissantes. Les agents chargés de la collecte des ordures ne daignent pas lorgner de ce côté. Quelques pâtés de maisons plus loin et les alentours ne sont pas mieux lotis : des ruisseaux d’eau noirâtre coulent le long des trottoirs et incommodent les tenants d’échoppes. Les odeurs putrides se mêlent parfois aux volutes venant des gargotes. Les habitants de la Brémer ont grandement souffert d’un égout qui découle de la bouche d’égout à la proximité de la chaussée de leur immeuble et qui se déverse sur la rue attenante. Ils se sont élevés contre cet état de fait. Pour ce faire, ils ont lancé SOS sur SOS sans qu’ils soient pour autant écoutés par les services de l’ONA censés intervenir.
Les immondices et les égouts à ciel ouvert sont omniprésents. Des odeurs nauséabondes infestent tous les coins et recoins de cette localité. A l’entrée de ce quartier délabré, des dizaines de sachets noirs, des débris de ferrailles pullulent sur les abords d’une cité polluée. Ce qui fait craindre la propagation de maladies aux résidents.
Un programme de travail a été lancé par l’entreprise de collecte d’ordures ménagères à l’effet, soutient-on, de maintenir un seuil optimal de salubrité dans la ville de Sidi Bél-Abbès. Le programme prévoit d’augmenter le nombre de rotations et le renforcement de son dispositif d’intervention dans les lieux fréquentés. Les habitants constatent toujours des carences en dépit des efforts des différents programmes initiés par le service communal de Sidi Bél-Abbès. La prudence est de mise. Les employés dépêchés pour intervenir doivent agir avec beaucoup d’attention, afin d’éviter l’infiltration des eaux usées dans le réseau d’alimentation d’eau potable en cross connexion. Il en est de même pour les éléments chargés de l’entretien du réseau d’assainissement. Leur intervention est vivement attendue pour effectuer les réparations nécessaires se lamentent par dépit les citoyens de ce quartier.
Kamel Hadri