L’INTELLECTUEL, LE RESPONSABLE ET LE CITOYEN

Qui veut faire quelque chose trouve un moyen, qui ne veut rien faire trouve une excuse. Proverbe
Dans un état de droit, dans un état démocratique, dans un état de justice, d’égalité et de dignité, qu’il soit libéral, socialiste, communiste ou capitaliste. Je récite activement mes devoirs et j’assume socialement mes obligations tout cela dans le cadre axiologique pour la préservation de la république et des valeurs universelles et institutionnelles .C’est dans ce cadre que devrait se jouer l’engagement sincère de l’esprit de l’homme « citoyen », de l’homme « intellectuel » et de l’homme « responsable ». Et pour s’affirmer toujours plus en valeur ajoutée morale, spirituelle et matérielle, les trois types d’hommes devront faire de la rectitude, la droiture, de l’impassibilité, de la rationalité et de la fermeté la Mecque qui guide leurs actes et leurs comportements en prière.

Le refus d’endosser le rôle de l’intellectuel, du responsable et du citoyen , laissera sans aucun doute les forces contraires aux valeurs que je viens de citer, et que la majorité du « Ghachis » pense faiblement, honteusement et tout bas pour les défendre verbalement ( esprit d’assisté) .Par contre, les intellectuels devront par principe ,imposer tout haut et fort leurs pensées de justice, d’action et d’abnégation qui concilient la vérité, la probité, éthique et l’humilité dans une discipline tracée et ce dans un contexte sociétaire; sinon bonjour ! Pour un silence social qui dure suite à un long sommeil de la plèbe ou « ghachis » .Ces derniers, ne pourront devenir un peuple qu’après un réveil conscient des intellections. Einstein disait vrai « le monde ne sera pas détruit par ceux qui font du mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire » .avant d’entamer le propre du sujet il s’agit peut être de définir ce que s’est un intellectuel pour mieux s’aventurer dans cette modeste contribution.

Qui est l’intellectuel ?
Un intellectuel ou lettré, dans le jargon parlé intellecto-intellect.
C’est celui qui a tendance à privilégier une activité créatrice de l’esprit pour le plaisir de l’intelligence (intelligence=est la faculté de comprendre de discerner et de saisir par la pensée) que se soit une création, une œuvre ou une chose, c’est aussi la faculté de forger et de mieux maitriser et saisir les concepts.

Quel est l’espace favorable de l’intellectuel ?
Il y a aussi, l’intellectualisme : c’est la philosophie doctrinale qui affirme la prééminence de l’intelligence sur les sentiments et la volonté. La conception doit nécessairement et obligatoirement mise en œuvre dans le cadre de la citoyenneté .Cette dernière devrait être créer par tout moyen dans un cadre de projet de société.

Comment reconnait-on les intellectuels ?
Alors que l’intellection représente l’activité fondamentale de l’intellectuel dans les secteurs suivant l’art-la culture-la science-la technologie-la religion-la politique…..
L’intellectuel d’ailleurs , est en général un penseur respectable qui intervient dans le débat politique, scientifique, culturel, économique pour prendre position, défendre les valeurs ou proposer des solutions aux problèmes rencontrés au niveau de la société, de son projet de société, de son modèle de développement, de sa croissance économique, de sa stratégie de son développement économique culturelle et sociale , de son cadre de vie de l’amélioration de la vie des citoyens, de la gestion efficace des institutions politiques, administratives, économiques et sociales…. l’intellectuel est reconnu comme un esprit créateur ,un esprit culturel, un esprit producteur, un esprit consommateur, un esprit politique , un idéologue… .

L’intellectuel et la crise de société
En effet, la crise multidimensionnelle (politique-économique-sociale-culturelle…) que nous vivons actuellement en Algérie suppose des difficultés immenses et surtout des défis gigantesques à relever. Cette crise appelle nos intellectuels à reconsidérer notre propre système (politique –économique –social-culturel…) et de faire des choix judicieux pour s’en remettre de plus belle.

L’intellectuel n’est pas un commentateur public
Le choix de l’esprit d’engagement et de l’action à susciter et à accomplir dans la vie publique et politique de manière à ne pas déserter le devoir et l’obligation qui sont en nous en toute égalité, en toute légalité, en toute justice et en toute dignité. Il faut en tant qu’obligation morale repenser le rôle de l’intellectuel dans notre société. Ne plus être un simple commentateur de l’actualité quotidienne mais reconquérir le rôle d’acteur pour assumer la véritable responsabilité historique de figure de penseur et activant avec un engagement utile dans les grands débats de la vie du pays pour tenter de défendre ses valeurs et ses idées, de modèles économiques, politiques, éducatives, culturels…., dans le cadre de la justice.

L’intellectuel et la politique
La politique est un terrain propre à l’intellectuel qui sert à défendre dans toutes circonstances ses idées et ses convictions comme disait J. Jaurès. « Le courage c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ». Le rôle d’acteur réservé aux intellectuels, est désormais assumé par tout le monde verbalement dans des cercles acculturés, cafés, « halqate »( rencontres)….
Nos personnalités politiques en appellent fortement à cette mise en œuvre de la société pour effacer les véritables intellectuels et les mettre soit en retrait, soit les marginaliser pour mieux les mimer avec un faux esprit. De l’autre part, la démission de l’intellect vis-à-vis de la société laissera sans aucun doute un espace favorable pour les médiocres, exactement comme cette maxime schématisante qui dit : « celui qui arrache les terres aux arabes pour en faire des terres arables ».

La rente fait mal à l’intellectuel
La rente sert l’intérêt matériel des prédateurs pour mieux s’empiffrer et chasse les idées des intellects pour bien les ignorer.
La réalité est qu’un désengagement total et croissant des « intellectuels », des « responsables » et des « citoyens » dans la vie politique sociale et autres domaine, laissera sans aucun doute le terrain aux carriéristes, aux responsables cupides, aux affairistes faucons, aux médiocres…
Cette démobilisation spirituelle peut être exprimer aussi par une très forte abstention lors des élections pour montrer leurs désengagements, alors comment peut on trouver le moyen d’engager fortement les « citoyens », les « intellectuels » et les « responsables » dans la vie publique .Une question que les véritables intellectuels engagés devront y apporter ?.
Au mieux, ceux qui se disent aujourd’hui intellect et se contentent seulement de décrire la société en tant que telle sans vraiment apporter de réelle valeur ajoutée au trois dimensions, à leurs propos ou analyses.
Le rôle de l’intellectuel en Algérie a pris une tournure dans son quotidien, car il se rabat, se borne et se satisfait d’épiloguer c’est-à-dire « critiquer » l’actualité, de décrire mauvaisement la société et d’inventorier les problèmes quotidiens sans pour autant s’engager dans le débat politique, sociale et autres.
Un intellectuel devrait en principe évoquer des solutions à mettre en œuvre ou préciser des grandes orientations pour faire évoluer la société vers la « citoyenneté ».
Là encore quel que soit le maillot politique dans le terrain de la confusion des responsables soumis, on constate la même incapacité à apporter des solutions au chaos de la société. Je vois dans cette tendance à l’inaction et dans ce désengagement total de la vie économique, politique et sociale une fatalité pour éliminer toute dynamique pour aller vers une démocratie ou le citoyen sera roi, et la loi serait reine, que l’on juge en péril ou à raison nous sommes bien en crise multidimensionnelle pardi ! N’est ce pas ?
BENALLAL MOHAMED

One thought on “L’INTELLECTUEL, LE RESPONSABLE ET LE CITOYEN

  1. @Benallal.
    Votre sujet ne trouve pas preneur lorsqu’il s’agit de la définition de l’intellectuel que vous avez étalé et son impact sur la société. Seulement, je reprends:”En effet, la crise multidimensionnelle (politique-économique-sociale-culturelle…) que nous vivons actuellement en Algérie suppose des difficultés immenses et surtout des défis gigantesques à relever. Cette crise appelle nos intellectuels à reconsidérer notre propre système (politique –économique –social-culturel…) et de faire des choix judicieux pour s’en remettre de plus belle.”
    L’intellectuel évoque un problème de société , même s’il habite une communauté spécifique telle que l’université. L’ouverture du champs médiatique a favorisé positivement l’étalage des “produits” à discuter pour éviter les dérives. Le journal électronique ou blog privé reste le moyen d’extérioriser les maux qui rongent notre société, et l’intellectuel s’implique avec ordre et sagesse, et quand il le faut avec “dureté” quand il s’agit de l’exagération dans les actes qui dénaturent la moralité d’une société. L’exemple de l’UDL en est un exemple: Trafic d’influence, harcèlement de tout genre, favoritisme, incompétence de gestionnaires … Le jeu de la démocratie ne peut être exclu dans le discours de l’intellectuel, et en parallèle le réseau social favorise l’implication réfléchie de la masse intellectuelle. Un blog intellectuel est aussi partie prenante dans la gestion “intellectuelle” de la société . Enfin nous trouvons sur le” marché” algérien du produit intellectuel de mauvaise, de moyenne et de bonne qualité, au même titre que les masses médias (parlées, écrites, électroniques officielles et blog privés anonymes).Il faut faire avec dans la douleur.

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