Il est clair qu’aujourd’hui le 7 février , L’USMBA se retrouve dans un tournant décisif suite au report du match qui devait l’opposer à L’USBiskra à cause du mauvais temps et coupure des axes principaux tels qu’évoqués par les dirigeants Biskris, après celui de Mohammedia. Mais d’aucun n’ignore qu’en ce jour, la capitale de la Mekerra a vu naitre, il y a de cela 79 ans jour pour jour, en 1933, aux pieds des saints Sidi Amar, Sidi Kadda Belmokhtar, Sidi Yacine, Sidi Mohamed de l’héroïque Graba (principalement) un grand club nationaliste dont l’histoire se trouve marquée par des hauts faits footballistiques méconnus. Et c’est à l’occasion de ce 79ème anniversaire de la création du club phare de Sidi Bel-Abbes que cet article est proposé à nos aimables lecteurs, il a été repris de la presse en 2008 à l’occasion du 75 eme Anniversaire et de BAI bien sur. Nous évoquerons quelques faits marquants sur l’histoire de l’USM Bel-Abbès, le club le plus combatif durant l’ère coloniale.
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Pour faire face aux équipes sportives des colons, les musulmans mirent sur pied leur propre club et le nom de la première équipe musulmane fut créée au début du XXème siècle. On insiste sur les années 1918 et 1920 ,les Européens créèrent le fameux SCBA (Sporting Club Bel-Abbès) qui, selon le Dr Hassani, était considéré comme une véritable «machine à gagner». Assisté moralement et matériellement, le Sporting colonial occulta les autres associations naissantes telles celle du faubourg Thiers ou bien le «Soleil Sportif». La communauté nationale piaffait d’impatience de voir émerger sa propre équipe, ceci se réalisa d’abord par la création le 1er janvier 1930 de l’ESMBA (Etoile Sportive Musulmane Bel-Abbésienne) où l’on signale, les pionniers et surtout fondateurs Azza B., Seguini 0, Benali K., Sekal B., Bendimered B., Lassouli M., Haffaf D., Hamidèche, Chiali A., Tabet A. et ce, aux côtés de quelques européens tels G. Lisbonne (avocat) et Paul Bellac (poète). Toutefois, la durée du caractère mixte du dit bureau dirigeant fut des plus éphémères et c’est ainsi que les musulmans décidèrent de créer leur propre association autonome en février 1933, un club omnisports qui fait partie de l’histoire du MSN (Mouvement Sportif National) intimement lié aux étapes du processus révolutionnaire et libérateur à une époque où il n’existait que peu de formes d’expression… telles que le football, la boxe et le cross. Parmi les premiers fondateurs de l’USMBA, on cite feu Sellam Ali, B. Sekkal qui optèrent pour « l’union sacrée» en procédant à la transformation du sigle ESMBA en USMBA ou l’Etoile devint Union.
A Sidi Bel-Abbès, incontestablement, le nom de l’ex président du club, le député et maire exemplaire, feu Docteur Hassani Abdelkader est lié ,avec près de trente années de loyaux services, à l’un des plus grands pans de l’histoire et l’essor de la formation de la Mékerra . Son frère Mustapha très dynamique et entreprenant, assura la continuité pendant des années. L’événement qui a le plus marqué la ville et la cité arabe vu que Sidi Bel-Abbès était très politique, fut cette arrivée en finale de l’USMBA en coupe d’Afrique du Nord en 1956 contre son voisin le SCBA, une partie qui n’aura jamais lieu. L’USMBA comptait dans ses rangs l’un des meilleurs joueurs du monde feu Larbi Ben Barek aux côtés d’un grand professionnel, feu Nehari Miloud. L’équipe renfermait les fidèles Kébir Abdellah, Daouadji Smaïn, Harrache, Hamada dit «petit Abbés», Noury Bendimered dont le parcours demeure inconnu par les nouvelles générations. L’élan du club d’avant-guerre, jusqu’à l’arrêt des compétitions en 1956, sera maintenu en période de post indépendance où des professionnels joueront avec ceux du cru dans une harmonie sans pareille. Il y eut Henia, Sassi, Lahmar, Kherit et même Attouga allait porter le maillot vert et rouge, Boumezreg, Rouai, Benareb qui marqueront leur passage à Sidi Bel-Abbès par la suite arrivaient les Fellah, Abdi, Lacarne, Khelladi, Hamza, Soudani, Amar, Salhi, Hamri, Mehdad, feu Hacini, feu Maggi, Sennour Abdelkader, Diden, Boutareg, Bettache, Bouhadjar Messaoudi, Louahla, Kadi, Zoubir, Benseghir, Achour, Boulahia, Lakhmes; Fodil Abdi et autres se sont distingués à l’instar des El-Khaldi, Igli, Guella, Kadda, Benefoy Gros Hocine, Boudjemaâ, Sabri M., Menezla, Daouadji A., Gouasmi, feu Zakmout, les frères Amarouche, Mekamen, Attouche, Zaoui M. «petit poucet»…
Tout de même, le parcours de la formation de la «mékerra » renferme un palmarès avec des titres de champion dans les divisions d’honneur, et Nationale Deux», une troisième place en « Nationale Une», en 1968-1969, où les joueurs, Henia, Hamri, entre autres se distingueront dans le classement des meilleurs buteurs et les équipes nationales, civiles et militaires, ont été régulièrement renforcés par l’élite du cru. Les frères Abdi, Salhi, Amar, Mehdad D., Fellah, El Khaldi Boutareg furent constamment sélectionnés. En 1972/73, El-Khadra décrochera une quatrième place devant la JS Kabylie, le NA Hussein Dey et le MC Alger Depuis, ce fut une instabilité, une sorte «d’ascenseur», avec des rétrogradations et des retours en fanfare au sein de l’élite. Même avec 12 points d’avance en 1977/78, l’USMBA n’accédera pas en division Une, la FAF ayant décidé le gel de cette accession, l’année d’après le GCR Mascara la coiffa au goal avérage. En 1979, l’USMBA arracha sa deuxième montée, en devançant le RC Arba de 4 points et Kadi Abbés, Ouerred, Meftah, Belmokhtar, Itim, Aboukebir s’en rappellent certainement. En 1982/83 l’USMBA terminera troisième devant la JE Tizi-Ouzou et l’EP Sétif. En 1985/ 86, ce fut une autre relégation. En 1988, ce fut la troisième remontée avec les Benabdellah, Emtir, Tlemçani, El Kadi, Haffaf sous la houlette de Bahmane et du duo Hassani – Hasnaoui. Ce dernier dirigea le club l’année d’après où le titre fut raté par l’ex coach Benmimoun. La coupe d’Algérie conquise le 2 mai 1991 devant la JS Kabylie des Amara, Said Mefteh Meddane et Adghigh compensa les grands sacrifices puisque des minimes aux seniors l’USMBA arrachera des trophées mis en compétition. Les bonnes volontés se comptent par centaines dans le volet dirigeant, tels les frères Hassani Abdelkader et le dynamique Mustapha, Lacarne B. Bendimred N. Bensenada D., Louaguef A., feu Benhabbour, Charef Bouaza, Abdi Fodil, Djouder, Hamdad A., Mokeddes A., Djerir A., Zoubir G., Mahtougui. La tutelle est aussi intervenue en installant des directoires en août 1992 et mai 1996, ce dernier était présidé par Hakem Khelifa. La liste des dirigeants est loin d’être exhaustive car le club qui a consommé des dizaines de coaches de renom, a connu toute une lignée d’encadreurs et tenu en haleine des milliers d’inconditionnels tels feu Mansouri Tedj dit , »Doudou», feu Bourourou Gabès Ador «El Kahs» et ceux morts en la supportant comme Habib Houari décédé au stade « Birouana» de Tlemcen lors du match USMBA – MCO en 1989. A noter que l’USMBA eut comme parrain l’ENIE et a vu K. Mouassa, Biskri, Amara Said, Ramdani, Benyelles, Benfarhat, Aksouh Benturki, Latrèche, Benchikha, Mechri, Maâtallah, répondre à la sollicitation belabbésienne et ce, à l’instar des Européens P Choubine Popadic, Vinczi Geza A.,Mourri le Brésilien de Lima, le dernier en date, le début de la saison 2004/2005, aux cotés des locaux Kheladi, Doussa, Abdi D., Babaghiou, El Kadi Zoua, Salem, Mebarki, Trari, Naïmi, Achour, Ghomari, Hadba.,dans le volet des entraineurs l’on citera feu ben Barek, Zouba, Rouai, Henia, Oundaji Babaghiou, Henkouche, Kadaoui, Senour, Abdi D., El-Kadi, Belloumi, Louahla Tarik Benmimoun et Achour Abdelkader. L’actuelle formation de l’USMBA a vu ces derniers temps, beaucoup de ses enfants rejoindre l’au-delà accompagné par une foule immense en leur ultime demeure, l’avant-centre Gouasmi Abbés, le gardien Ben Younes, le coach Tobgi, le célèbre Benyamina Slimane, et les jeunes Otmani Mokhtar, Belaîd Hamidou.