1er mai 2015: Une journée qui ne ressemble pas à une fête du travail

Alors que dans un passé récent, le 1er mai était célébré pompeusement par l’ensemble des travailleurs et syndicats en Algérie notamment à travers des manifestations sportives, culturelles et autres, cette année 2015 , tout semble absent comme si rien n’y est évoqué ou célébré hormis ce communiqué de la présidence d’aujourd’hui dans lequel le président Bouteflika, profitant du choix par la centrale syndicale de Sidi Said , de la ville d’El Oued pour la célébration du 1er mai, cette année, il rappelle dans son long message aux travailleurs du sud que “tous les Algériens n’oublient pas la résistance héroïque de nos compatriotes du Sud pour faire échouer les projets visant à détacher le Sahara algérien du reste de notre patrie indivisible” et reste “profondément convaincu que nos jeunes générations qui, à travers les wilayas du Sud du pays, ont des attentes sociales aussi légitimes que leurs frères dans le Nord du pays, sauront également opposer le même patriotisme que leurs aînés à toutes les sirènes de la division des rangs du peuple algérien pétri et uni par les souffrances de ses résistances séculaires et de sa lutte héroïque pour l’indépendance

En fait, une journée “morose” dit-on pour le reste du pays en raison de sa coïncidence avec un vendredi, journée de repos hebdomadaire pas “comme les autres” où on se libère et surtout en sus du climat politique incertain avec “cette cacophonie au sommet” que pensent les uns et de la cherté de la vie pour d’autres.

D’autres parts, le secrétariat du PST  signale dans son communiqué d’avant hier : “La crise de succession engendrée par la maladie de Bouteflika suscite des luttes d’intérêts entre les factions au pouvoir et une course effrénée à l’accaparement des biens publics amplifiant la corruption et les détournements. Dans ce contexte, les « oppositions » exprimées par les partisans de la « transition démocratique » ou par les promoteurs du « consensus national » s’inscrivent dans la perspective du partage du pouvoir dans le cadre du même projet libéral. Cependant, les luttes des travailleurs et les mobilisations des mouvements sociaux, en dépit de leur faiblesse et leur manque de coordination, atténuent relativement le rythme de cette offensive libérale.

A Sidi bel abbes l’événement a été protocolairement et timidement célébré au cercle culturel Benghazi cheikh, à travers  la traditionnelle course des facteurs ( tiens on les a vu aujourd’hui), et la distribution de cadeaux aux retraités(pas aux travailleurs méritants  en activité). Une indifférence constatée du public , quand cette journée internationalement célébrée par le monde du travail . Chez nous il faudra d’abord réapprendre à valoriser le labeur durant les 364 jours de l’année , pour ensuite fêter comme il se doit la fête du travail, ce qui n’est malheureusement pas la cas,et tout le monde le constate malheureusement au dépend du bien être social.