Assemblées Populaires Communales: La gestion moribonde

La gestion moribonde de certaines assemblées locales de la wilaya de Sidi Bél-Abbès,parmi lesquelles  l’assemblée du chef lieu de wilaya et les préjudices qu’elles ont engendrés quant à leur développement local font jaser les esprits. L’incompétence manifeste de certains élus locaux et, à leurs têtes, certains présidents d’APC et leurs incapacités à gérer convenablement  les destinées des populations à leurs charges, ont fait sortir de leur silence plus d’un citoyen à Sidi Bél-Abbès. De plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer, ceux élus et présidents d’APC qui ont été reconnus incompétents ou qui ont été à l’origine de blocages d’une APC ou ayant manifesté des attitudes contraires à l’intérêt public.

Ces intellectuels de la ville de Sidi Bél-Abbès et anciens fonctionnaires de l’administration locale se disent pour l’institution d’un système d’annotation des élus locaux qui servira dans l’évaluation de ces derniers, notamment dans la gestion et la préservation des intérêts de la collectivité. Il n’est pas possible que des élus qui ont fait montre de comportements arrogants à l’égard de la population et ayant été à l’origine de blocages de certaines communes, soient glissés dans le désordre dans les listes électorales, parce qu’ayant ramené la chkara. C’est inacceptable, déclare un ancien membre de l’APW de Sidi Bél-Abbès. Du moment que les partis politiques sont dans l’incapacité d’instituer une telle tradition, ce sont les responsables locaux qui doivent le faire. Etant donné qu’ils sont les garants des intérêts des citoyens.

Les mauvais élus ne doivent pas se représenter dans les prochaines élections locales, note-t-on encore dans ce sens. Seulement, une telle pratique risquerait de nuire au principe sacro-saint de la démocratie électorale et des droits des élus à agir selon les lois régissant le code communal. Un paradoxe et un dilemme qui prennent en otage et les citoyens et la gestion locale. Pourtant, certaines communes se sont illustrées par leur immobilisme et se sont même engouffrées dans une sorte de querelles, sans queue, ni tête et surtout sans fin.  Pour certains fonctionnaires chevronnés, il y a mille et une manières d’instituer ce système et de forcer la main aux élus et P/APC indélicats qui n’ont aucun intérêt ou respect pour la chose publique, sans pour autant atteindre les principes de la démocratie.

Corruption, malversation, pots-de-vin, abus d’autorité,passe droit ,clientélisme, détournement de deniers publics,et bien d’autres griefs condamnables à juste titre. Ce sont autant de qualificatifs qui garnissent le tableau noir de la gestion de certains présidents d’APC de la wilaya de Sidi Bél-Abbès .Certains élus ne font plus de politique. Ils ont d’autres occupations autres que celles attendues par les citoyens. Ainsi, avec la crise qui avait secoué plusieurs APC de la wilaya, notamment, celle du chef lieu de wilaya. Une conséquence directe de la mise à jour des défaillances, carences, incompétences, compromissions, corruption et abandon total de la mission de servir et de répondre aux préoccupations de leurs électeurs. Jamais, auparavant, les communes n’ont atteint ce stade de déchéance.

Les plus importantes communes de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, sont confrontées aux saletés et à l’absence d’hygiène et de salubrité publiques, aux atteintes à l’environnement, dégradation du cadre de vie des citoyens, aux difficultés d’établissement d’actes administratifs. D’autres problèmes plus graves sont recensés tels les attributions de permis de construire au profit d’affinités ou relations d’affaires.Il est à signaler dans ce cadre précis , le nombre de délibérations rejetées par les services de tutelle,de par leur caractère illégal. Ces pratiques illégales ont redoublé d’intensité et sont effectués même après les heures de travail avec comme objectif, le fait accompli. Combien d’affaires avaient été révélées dans ce cadre par la presse ou dénoncées par les citoyens et les associations de quartier sans pour autant entraîner une quelconque réaction des représentants de l’Etat. Ces élus issus, d’ailleurs, d’un suffrage suffisamment contesté par la majorité de la classe politique, sont aujourd’hui dans des impasses qui laissent à désirer.

A la lumière de ce qui précède, c’est à partir de là que les services de contrôle de la wilaya,en leur qualité de tutelle légale devront être dépêcher sur les lieux pour enquêter sur la gestion de l’ensemble des APC, en attendant le rapport final de la commission d’enquête. On reproche également à plusieurs présidents d’APC. Certains maires profitent de ce vide juridique, se considérant comme intouchables avant que ne commencent les poursuites et les protestations. Toutes les manigances, les passe-droits ont été facilités par un code communal dépassé et imprécis sur la responsabilité, les missions et les compétences de chaque élément du groupe. A titre d’exemple, le secrétaire général de la commune, qu’aucun statut ne protège, reste à la merci du maire. La compétence du commis de l’Etat nommé est ainsi diluée par l’omniprésence de l’élu et la neutralité de l’administration se trouve ainsi battue en brèche par la coloration partisane du maire. Et c’est ainsi que l’autorité de l’Etat s’effiloche par l’inexistence de règles de conduites saines et transparentes. Aussi est-il urgent aujourd’hui de procéder à l’élaboration d’une législation régissant nos communes et à la réhabilitation de nos services publics locaux.

Kamel Hadri

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