Les Lundis de l’Histoire: CONVERSION D’UN PRINCE AU CHRISTIANISME FEZ – MAROC en 1675

Sacré EL MECHERFI. Dans le cadre de l’espace les lundis de l’Histoire, il nous a gratifié de deux histoires croustillantes sur la ville. Alors que nous attendions ce qu’il nous réservait comme surprise ce lundi, il préféra bifurquer totalement remontant le temps et l’espace pour atterrir chez nos voisins, où il nous confirma leur tendance aux comportements toujours imprévisibles, à travers une histoire qu’il qualifie de “rare”, mais que nous qualifions de “rocambolesque” Laissons plutôt le lecteur apprécier.

Ce n’est pas l’Histoire de Hassan Al-Wazzan, dit Léon l’Africain (Grenade 1490-Tunis 1550) , l’auteur de la fameuse «Description de l’Afrique», publiée à Venise. Ni l’Histoire de la première Croisade à Jérusalem encore moins celle des Morisques (Moriscos) persécutés dès 1609 et de surcroit “convertis» de force au catholicisme! Mais, alors c’est quoi cette Histoire? C’est plutôt une Histoire «RARE » ! La rareté comme on dit, fait le prix des choses ! Vous allez me dire que les Histoires rares sont souvent «conservées et protégées ». En effet. Toutefois le terme «conversion» dans ce titre est spécifiquement chrétien. Puisque, un changement de statut de musulman à celui de chrétien est considéré comme une apostasie. Toutefois, quelles que soient les spécificités de ces conversions, certains aspects socio-religieux dans les pays de la méditerranée sont toujours remis en question par l’Histoire : en particulier, la place de la religion dans les différentes constitutions des pays musulmans sans bien entendu, d’autre aspects qui sont les droits de l’Homme notamment le droit du culte qui reste, aujourd’hui encore, une question délicate.

Mais alors ! Le terme «conversion» est-il justifié? Justement ! Puisque l’Histoire ne s’écrit qu’à travers les documents. Ce terme est donc justifié par ces mêmes sources (Voir références) ! Les sources appelées «arabes» cachent cette événement autrement dit, elles passent sous silence l’Histoire de ce Prince. Rappelons nous, «la nature a horreur du vide». Mais, alors ! Pourquoi ? Peut être, tout simplement parce que le terme «converti» n’existe pas. Selon ces sources ! C’est un non événement ; Il n’existe pas ! Ne dit-on pas que, les musulmans sont “inconvertissables“. Peut être aussi ces sources sont encore dissimulées au bas-fond d’un palais de Fez !
Apparemment ! Il faudra peut être aussi poser la question au Roi lui-même. Une «instance» présidée par le roi, a décidé d’émettre une fatwa affirmant que le musulman qui change de croyance mérite la peine de mort. Une autre instance au nom du roi a fait emprisonner un de ces sujets à 6 mois de prison le 18 avril 2003. Un autre dans la même année a été condamné à quinze ans de prison pour prosélytisme (Site marocain Lakom). La «loi» appelle cela une protection spéciale de la liberté de religion. Mais a-t-on pensé à juger cet «autre fils» de roi à titre posthume ?
Alors ! Avec toutes ces Histoires «rares», ne peut-on pas dire aussi que la vérité Historique est «rarement» respecté? Dans tout les cas ! On peut toujours le supposer. Les jésuites isolés d’un monastère au sous-sol d’un château immense et travaillant rarement aussi en plein air peuvent donc aussi inventer une Histoire rare.
Le début des faits de cette Histoire rare racontés par les jésuites se déroulent parait-il, au milieu du 17e siècle, en 1655, juste avant la mort du dernier souverain Saadien en 1659. C’est donc au milieu de la transition politico-militaire entre Saadiens et Alaouites. A cette époque le Maroc était divisé en trois provinces (Fès, Marrakech et Tafilelt) à la tête de chacune desquelles était nommé un khalifa ou vice-roi qui était toujours l’un des proches parents du souverain. L’Histoire eut pour personnage Mouley-el-Abbas, un des nombreux fils de Mouley- Mohammed el-Malik, roi de Sijelmassa.Investi probablement en 1640-41 à Sijelmassa. Décédé le 1er août 1664. Mais qui est aussi le demi-frère de Moulay Rachid. Selon l’Historien Mohamed Belhadj Eloufrani, Abbas fut pendant près de dix ans le lieutenant de son oncle Moulay Eseighir qui veut dire le plus jeune . Il y a tellement de Moulay que la distinction devient très compliquée. Cependant, ce même Mouley décida de faire le pèlerinage à La Mecque, puisque tout bon musulman doit accomplir au moins une fois dans sa vie, écrit son premier biographe. C’est pendant ce voyage que sa vie va basculer.
Pour ce long voyage. Il ne prit avec lui que quelques serviteurs et voyageait comme un simple «seigneur». Il se rendit tout d’abord, par mer, à Tanger, Alger puis Tunis, où le bey, allié du sultan du Maroc, le combla d’honneurs. Un vaisseau anglais étant en partance, le bey de Tunis conseilla à Abbas de le prendre, parce qu’il était bien armé, et que son pavillon était en paix avec tous les princes chrétiens, double garantie contre les risques et les surprises de la traversée. Mais le navire avait à peine gagné la haute mer qu’il fut aperçu par la flotte des Chevaliers de Malte. Il reçut aussitôt l’ordre de s’arrêter pour subir la visite imposée à tout bâtiment, sous peine d’un abordage à main armée, en cas de refus. Le prince, ayant été découvert, fut fait prisonnier avec sa suite et conduit à Malte. Le captif n’était pas de condition ordinaire sa rançon a été fixé à 4000 écus.

Après, plus de huit mois de captivité passés au contact des Chevaliers de Malte, nos sources évoquent l’étonnante conversion du prince Abbas à la religion chrétienne. Quoi qu’il en soit, le 12 juin 1656, le prince déclara ouvertement son choix parait-il. Mais, avant, les jésuites reprirent son «instruction». Son baptême fut fixé pour le 31 juillet 1656. Il prit pour parrain le commandeur de l’Ordre de Malte, Balthazar Mendez, dont il demanda à porter le nom. Il y ajouta celui de Loyola, en l’honneur du fondateur de la Compagnie.
On l’appliqua à l’étude du latin pendant trois ans. Entre temps, le Père jésuite donna ordre au recteur du collège des Jésuites de Malaga de se rendre sous un déguisement à Fez, pour prendre des informations touchant la personne de Balthazar Loyola Mendez. C’est à dire une confirmation sur l’identité de Mouley Abbes. Plusieurs chrétiens étrangers, des religieux, des marchands résidant à Fez, ajoute CHARLES Louis , témoignèrent qu’il était réellement un prince.
Après quelques années, sa formation terminée, on le chargea parait-il de l’évangélisation des musulmans détenus dans les bagnes de Gênes et de Naples et sur les vaisseaux des principaux ports de la péninsule. Le livre de CHARLES, évoque une multitude de fait laudatifs, qu’il serait trop long de raconter ici les péripéties. Notamment son zèle et ses nombreuses prouesses envers ses anciens coreligionnaires. Dans le même ouvrage, on trouve aussi quelques anecdotes notamment, les tentatives de son empoisonnement par des «talebs» arabes fanatiques!
En juillet 1667,il reçut l’ordre de se rendre aux Indes selon CHARLES, chez les Mongoles selon les jésuites pour y «évangéliser» les infidèles. Pour se rendre à sa lointaine mission, il devait passer par Madrid, ensuite s’embarquer dans un port de l’atlantique au Portugal. Il mourut en route avant d’atteindre Lisbonne (Malines-Lettre, 1-6- 1668).

Conclusion : Finalement, ce n’est pas l’Histoire du Maroc qui nous intéresse. Déjà ficelée, par ses propres historiographes royalistes sous la protection d’un certain maréchal LYAUTEY en gage de survie. Néanmoins, on dira que l’Histoire d’altérité est un éternel retour sur les problèmes du passé encore non résolus .Un Moulay Abbas par là un autre Moulay Youcef par ici, nous amènent à réfléchir sur l’image de l’autre à travers un cas d’Histoire rare.

AL MECHERFI
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Références et Bibliographie.
1°-Archives de l’Aveyron( Sud-ouest de la France), 29 juillet 1667/D. 561.
[Lettre /P. Jean Jallat,S. J.datée de Toulouse- La mort du R. P. Balthazar de Loyola Mendez (1667)]
2°-Archives de l’archevêché de Malines-Lettre anonyme envoyée d’Anvers, le ler juin 1668, aux Jésuites de Malines, par le P. Henschenius, qui l’avait reçue de Madrid. —.Elogia generalium,25 pièces,lettre latine.
3°- Cenival (Pierre de) : Dynastie Sa’dienne. Archives et bibliothèques de Portugal. T. I : Juillet 1486-avril 1516. Paris, Geuth-ner, 1934. Gr. in-8°, 784 pages, 9 planches et 2 figures.
3°- CHARLES (R.P.Louis):Les Jésuites dans les états Barbaresques, Algrie et Maroc.Ouvrage posthume publié par le RRA Rozette Boston collège-Library Chestnut,Mass.P. LETHIELLEUX,librairie éditeur 10, rue Cassette, 1910,PARIS.
Nouvelle édition 2013 – (London: Forgotten Books. (Original work published pre-1945, year unknown)

(13 commentaires)

  1. Sans vouloir polémiquer avec les Historiens, on peut considérer que l’Histoire est le domaine de la subjectivité par excellence. Ce domaine du savoir ne peut être considéré du domaine scientifique. En effet, la méthode scientifique de l’établissement de la connaissance exige dans ses étapes la confirmation par la preuve expérimentale. Il est impossible dans ce domaine d’expérimenter des événements pour valider les théories qui les décrivent. On ne peut pas, par exemple, refaire une guerre pour s’assurer des faits et des événements qui se sont passés. On ne parle pas des sciences d’histoire comme on parlerait des sciences physiques. Chacun écrit son Histoire selon ses propres visions et ses intérêts. Egalement, chacun peut faire sa propre lecture. Ceci dit, je n’arrive toujours pas à comprendre comment une partie des Algériens est subjuguée par le passé du Maroc alors qu’il y a tant de sujets intéressants à éclairer et à traiter sur la passé de notre pays.

  2. Je remercie vivement nos chers lecteurs (ces) ; elGambiti-Cygne-Dr Reffas-OuledBoul-Dziri ,Amirouche pour leurs réactions promptes certes mais sincères aussi et même vigilamment sceptique.
    Par désenchantement, je n’aime pas évoquer le mot objectivité (en Histoire) ! Je préfère : relativiste et ainsi donc je dirai que le positivisme, le scientisme……ce n’est pas mon plat. J’estime qu’il y’a plusieurs Histoires.

    Je ne suis pas le seul à le dire depuis la mort du communisme ! Les « réalités » du passé « dans leurs majorité » étant de toute façon hors d’atteinte !
    Quand on fait un choix. On prend automatiquement un risque ! La définition de l’Histoire est elle-même ambigüe ! Faut il lié ou non l’objectivité de l’histoire à l’impartialité de l’historien ? La réponse n’est pas aussi tranchée qu’on peut le penser !

    Justement mon cher OULED BOUL, vous auriez évoqué l’objectivité et les jugements ? Si, je vous dirai que les sources de cet article sont « fausses » !!! Autrement dit, les « LETTRES » ont sûrement été falsifiées par les jésuites ! Et là ! C’est un jugement. Juger est la première manière de faire preuve de subjectivité pourtant ! (je n’ai pas les originaux). La « prudence dans le texte sur la conversion» saute aux yeux ! Aucune Histoire ne peut prétendre étudier les « valeurs humaines » ! Personnellement, je trouve cela ringard!

    Pour écrire une Histoire il faudrait diversifier les sources. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour ce « CONVERTI » (il y’ en a pas d’autres ! du moins jusqu’à maintenant – c’est relatif).Ces lettres (voir réf) sont uniques et très rares ! Citez-moi un seul roi-prince musulman devenu chrétien ? Vous ne trouverez-pas ! En plus le mot CONVERTI n’existe pas en arabe (non la valeur de l’acte). Je pose donc le pourquoi sur le sujet. Et sans d’autres sources : Tout débat devient impossible !

    Il faudrait préciser aussi qu’en Histoire : Les sources sont plus importantes que l’Histoire elle-même ! Et voilà pourquoi ! Une Histoire peut en cacher une autre ! Le débat est tjr bénéfique. Et pourquoi aussi, il est question de lundis de l’Histoire et non de lundis de l’Historien.
    Merci à toutes et à tous. Donc ! A lundi prochain.

    1. @ Mecherfi
      De ce point de vue,je vous donne raison.N’empeche que le prince en question est d’abord un individu mais d’une notabilité remarquable.
      Aussi paradoxal que cela puisse paraitre,cette époque est la plus terrible du catholicisme et de l’islam inquisitorials, ou chaque jour s’allumaient des buchers a la gloire du dieu le misécordieux et que dans des magnifiques autodafés,on brulait vivant les présumés hérétiques.A noter que les sanctions les plus fermes étaient réservés aux relaps.
      L’inquisition était une terreur ,la defense ultime d’un corps social atteint jusqu’aux ses fondements.Au fond ,elle n’était qu’une institution religieuse soumise au pouvoir royal et déformé par lui.
      Exusez moi de glisser cette digression, juste pour évoquer le paradoxe.croyant et rénégat selon les moeurs médiévales qui, ,littéralement veut dire la vie ou la mort.

      Grand plaisir de vous lire chaque lundi mr Mecherfi,votre grandeur d’ame vous permettera de nous tolérer.

    2. Mr almecherfi et si vous aviez remercié tous les lecteurs et (trices) de BAI ce n’est pas mieux que de citer quelques uns ? vous etes un clientéliste ? déjà que bai est en perte de lecteurs et là vous ajoutez à son malheur n’es-ce pas ?

  3. Bonsoir
    Je connais une autre histoire du Comte de Bonneval de cette même période , cet homme d’une grande famille qui existe toujours et est actuellement propriétaire du château de Coussac-Bonneval .
    Né d’une famille noble du Limousin issue de milites castri de la vicomté de Ségur , Claude Alexandre, Comte de Bonneval , né le 14 juillet 1675 et mort 23 mars 1747 à Constantinople(Allah Yarhmah), officier militaire français qui se mettra au service de l’Empire ottoman, se convertissant à l ‘ISLAM et devenant connu sous le nom Humbaraci Ahmed Pacha.
    A méditer ……..
    Merci

  4. J’ai pourtant bien précisé que le terme « conversion » était “chrétien” ! Puisque calqués sur les textes de la pensée chrétienne, notamment sur le paradigme de la conversion de Saint-Paul qui en constitue explicitement le prototype de la culture occidentale.

    Le mot « Conversion »,Mr Reffas ; Est un Concept augustinien : Donc pour Saint-AUGUSTIN dans son temps « Devenir chrétien »(se convertir), ne fait pas seulement cesser d’être juif ou païen, mais ENTRER dans une relation nouvelle avec sa propre condition qui était le christianisme –une nouvelle religion avant l’islam ! (d’où on vient ? et qu’est ce qu’on choisit ?). En effet, pour certains sociologues, le « converti » ne se définit pas tant par sa préoccupation d’être mais par son « vouloir être ».

    Ya Mme le Cygne, mon texte est d’abord « Historique », mais construit à travers des sources « chrétiennes ».Puisque les sources en arabe n’existent pas ! Mais en Islam, la notion de conversion n’existe pas en tant que telle : elle n’est jamais mentionnée précisément dans le Coran et n’existe pas dans la langue arabe. Pourtant, le mot « islam » traduit en soi le procédé. Beaucoup de penseurs Musulmans et commentateurs ! Ici même dans le forum BAI font usage du terme « soumission » pour exprimer le terme « conversion ».

    1. Finalement ! Pour conclure. Le converti constitue une figure-clé pour comprendre les mobilités religieuses contemporaines. Et plus encore en cela, la conversion (dans la société occidentale) et la soumission (dans la société Algérienne) peut constituer un « parcours de vie » ; à tout au moins, elle s’inscrit dans la biographie du sujet choisi dans ce LUNDI 4. Le phénomène de conversion est donc emblématique. Le concept « conversion » a été depuis toujours le domaine privilégié des historiens. Cependant ! Les sciences sociales comme la sociologie, anthropologie, sciences po ,ethno,philo et la psychologie se sont emparées de ce champ d’étude. La « conversion » est conçue comme un passage d’un ordre à un autre.

      La France et le Maroc n’ont jamais caché leur envie impérieuse de voir l’Algérie comme un « laboratoire ». Un détour sur la traces de la monarchie hypocrite moitié djellaba, moitié chape, me semble intéressent ! Mais l’Histoire va tous les attraper !

      1. @Mecherfi
        Il n’y a vraiment lieu de s’écharper sur le sens étymologique du mot “conversion”. Cependant,l’acte de conversion en soit meme ne releve pas d’un concept mais plutot d’un état d’ésprit.
        Ceci étant dit ,je ne vois pas de valeur historique a nous réciter un évenement isolé ,celui de la conversion d’un individu et l’apport en fragments incohérents de l’histographie périphérique que vous ne sembliez pas maitriser.
        Les jugement de valeurs et les procés d’intentions érodent en quelques sortes l’objectivité de l’historien que vous étes et m’invitent naturellement a prendre tout votre récit avec un grain de sel et une note de scepticisme……

    2. Bonsoir Si Al Mecherfi

      Je n’arrive pas à saisir votre interpellation sur le mot “conversion”. Je considère votre sujet comme étant une histoire à lire ni plus ni moins. Je suis une personne qui milite toujours pour la liberté dans toute sa dimension, et la liberté du culte en fait partie. Seul dieu peut juger son sujet sur le choix de sa pratique religieuse. Le “petit prince” que vous aviez cité avait certainement ses raisons pour changer sa façon de prier. Il était libre de le faire. Mis à part dieu, personne n’a le droit de le condamner sur son choix. En tant que musulman, je respecte les religions autre que la mienne, car elles demeurent les religions de dieu. Je vais être très franc avec vous monsieur Al Mecherfi en vous disant que votre sujet est quelconque dans sa perception, car il s’éloigne de l’histoire utile de l’humanité, celle de la tolérance et du respect d’autrui dans sa réflexion sur les pratiques religieuses. Ainsi est conçu l’homme à travers ses faiblesses, surtout lorsqu’il s’agit de la rigueur du culte. St Augustin que vous avez évoqué était à la solde de ceux qui ont fait des religions un opium pour éterniser leur pouvoir, et la conversion religieuse s’est produite par la force. Les religions, c’est toute une autre histoire, difficile à lire et à écrire.
      Bonne soirée mon ami.

    3. Sallamou Alaykum M. Mecherfi.
      Loin de moins l’intention de mettre en cause votre enthousiasme de l’ «Histoire », mais vous n’êtes pas sans savoir que votre « légende » est on ne peut plus ambigüe.
      En effet, vous le dites vous-même, C une « histoire » chrétienne. Aussi, je pose la question : depuis quand le Muslim s’interresse-t-il à ces légendes, alors qu’on ne croit même à leurs livres?
      Vous vous rendez compte ! Ni les francs-maçons, laics, communistes, ni le courant islamiste ne vous prête ni ouie ni lecture.
      Il est vrai, votre légende n’apporte aucune valeur ajoutée !!!
      Nous sommes agressé de toutes parts, dans tous les domaines, et au lieu de disserter sur des sujets à fortes valeurs, vous vous melez les pinceaux avec de la propagande chrétienne et anti Islam.
      Le Muslim doit s’astreindre à : savoir et ne reconnaitre aucune religion autre que l’Islam, tout comme il ne reconnait qu’ALLAH uniquement !
      En tant que Muslim, il est vrai, nous n’avons à juger personne. Mais forcé nous sommes de distinguer entre le Muslim et le non Muslim. Sinon comment vivre ensemble, se marier, mourir, s’enterrer…ect.
      Selon un hadith, Mohammad (sas) aurait dit : Nous apprécions selon les apparences !

      Ce concept de reconversion prétendu fallacieusement augustinien est une fumisterie, puisque des juifs sont devenus chrétiens ( sans y être forcé) même avant la naissance ce colon et fils de colon romain « africanisé » par le mensonge.
      Diront-ils que le Massih (sas), sa mère, Zakkaria, Jean (sas tous), n’étaient pas juifs, avant ?

      Je vous suggère fraternellement M. Elmecherfi, en matière de Religion, et en tant que Muslim, fiez vous à votre religion et non à ces « sciences sociales comme la sociologie, anthropologie, sciences po ,ethno,philo et la psychologie se sont emparées de ce champ d’étude ».
      Vous devez savoir que ces dernières n’ont rien de scientific ! C un vrai Business, au dépend du fait religieux !

      Enfin, quant à prétendre que : Les religions,- alors qu’il n’y a qu’une -, c’est toute une autre histoire, difficile à lire et à écrire, je répondrais sereinement qu’il n’y a rien de plus facile à lire et à pratiquer, et C Allah qui Le dit !!!
      Sallamou Allaykum
      Fraternellement DZiri

  5. Mr Al Mecherfi, fidèle à ses histoires originales et captivantes, mais cette fois-ci, je crois que cette histoire va déclencher un débat houleux concernant la notion de “conversion”….

    “Après, plus de huit mois de captivité passés au contact des Chevaliers de Malte, nos sources évoquent l’étonnante conversion du prince Abbas à la religion chrétienne.” Je trouve cela, un peu tiré par les cheveux.
    N’était- il pas contraint d’annoncer sa “conversion” pour échapper à la prison..??? Surtout pour un prince qui avait pris l’habitude de vivre dans le confort…!!! Est ce qu’il était faible ainsi que sa foi…??? Enfin quelque soit X, je trouve que les contours de cette histoire ne sont pas très nets..d’autant plus que “des jésuites isolés d’un monastère au sous-sol d’un château immense et travaillant rarement aussi en plein air peuvent donc aussi inventer une Histoire rare….”!!!!

    Au fait, pourquoi croyez-vous qu’ “entre temps, le Père jésuite donna ordre au recteur du collège des Jésuites de Malaga de se rendre sous un déguisement à Fez, pour prendre des informations touchant la personne de Balthazar Loyola Mendez. C’est à dire une confirmation sur l’identité de Mouley Abbes.”…????

    Maintenant, si cette histoire s’avère vraie, alors il s’agit bien là, d’un cas d’apostasie et non pas d’une conversion…!

    Coran (4:89) – “Ils souhaitent tant vous voir perdre votre foi comme ils l’ont eux-mêmes perdue, pour que vous soyez tous pareils. Ne formez pas de liaisons avec eux, tant qu’ils ne se seront pas engagés résolument dans la Voie du Seigneur. Mais s’ils optent carrément pour l’apostasie, saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez ! Gardez-vous de prendre parmi eux des amis ou des auxiliaires”.

    Bukhari (52:260) – “… Le prophète dit, ‘Si quelqu’un (un musulman) renie sa religion, tuez le’ ”

    Bukhari (83:37) – “l’apôtre d’Allah n’a jamais exécuté personne sauf lorsqu’il fut confronté à une des trois situations suivantes: (1) Une personne qui en avait tué une autre injustement, fut mise à mort (Qisas=terme arabe similaire au principe biblique’ œil pour œil, dent pour dent’) (2) Une personne mariée qui a commis l’adultère et (3) Un homme qui s’est battu contre Allah et son apôtre et qui a renié l’islam pour devenir un apostat.”

    Mais, Mr El Mecherfi , qu’est ce que vous êtes allé chercher par une ‘histoire rare’ pareille, racontée en plus par nos ennemis de l’époque…!!
    Est ce que toutes les histoires sont bonnes à raconter…????

    Amicalement…!

  6. La fragilité psychologique des gouvernants marocains continue de les soumettre autrement à la “dynastie occidentale” ; actuellement la “conversion” au catholicisme est inimaginable car la symbolique islamique qui demeure un fond de commerce chez le roi et sa famille (suite ),continue à protéger et préserver sa couronne ,autrement sa proximité avec les occidentaux lui aurait interdit toute critique ou réprimande à l’encontre de ceux parmi sa famille ou ses “sujets ” qui seront tentés par ce choix le plus interdit par la religion musulmane.Moralité: tout est une question d’intérêt et le royaume du Maroc ne fonctionne que comme cela,même au détriment de sa foi première et séculaire,l’hypocrisie.

  7. Bonjour El Mecherfi.

    Une “histoire” bien glacée, marque déposée, qui nous parvient du fond du puits pour aboutir à sebbalet eiarb.

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